Résumé du livre Comment aider ses proches

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Table des matières

(Défi #7) Résumé du livre Comment aider ses proches sans y laisser sa peau de Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN.

Cet ouvrage est une bouée de sauvetage, pour les personnes qui accompagnent chaque jour un proche (malade, en situation de handicap ou en perte d’autonomie). Car pour assumer son rôle d’aidant il est nécessaire d’y être préparé.  En ce sens, le livre fournit des méthodes pour soutenir, rassurer et valoriser les aidants d’aujourd’hui et ceux de demain.

Janine-Sophie GIRAUDET est médecin rhumatologue et Inge CANTEGREIL-KALLEN neuropsychologue en gériatrie. Elles sont très impliquées dans le soutien aux proches aidants notamment par le biais d’ateliers thérapeutiques et des psychothérapies de soutien. Chaque mois, elles coaniment bénévolement un Café des aidants, à Paris.

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Comment aider ses proches sans y laisser sa peau de Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN, septembre 2016, 306 pages

Les 10 principes clés du livre Comment aider ses proches sans y laisser sa peau de Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN :

  • Personne n’est préparé pour endosser seul le rôle d’aidant.
  • Vous avez le droit de demander à votre proche de vous soutenir, en acceptant de l’aide extérieure pour vous relayer.
  • Appliquez les 5 R pour vous préserver grâce au : Recul, Répit, Réseau, Relaxation et Respect de votre santé.
  • L’aide ne devrait pas être votre unique raison de vivre car sinon le proche deviendrait un objet de soins en oubliant la relation affective.
  • Laissez le plus d’autonomie à la personne aidée, sans chercher à l’infantiliser ou à être trop envahissant, pour lui permettre d’exister à travers ce qu’elle peut encore faire.
  • Discutez avec votre médecin traitant de vos difficultés.
  • La Charte européenne de l’Aidant familial reconnaît vos droits à obtenir un soutien moral et psychologique pour mieux assumer votre rôle d’aidant.
  • Acceptez l’épreuve que vous traversez est un long parcours qui vous mènera vers l’apaisement.
  • Vous ressourcer, en faisant des pauses, vous permet d’éviter l’épuisement et de revenir avec plus de vitalité auprès de votre proche.
  • Votre bonne santé physique et mentale vous permet d’être un aidant apaisé et efficace.

Ce que j’ai apprécié dans ce livre :

Les nombreux tableaux de synthèse récapitulant pour chaque problème (risque physique, psychique, psychosocial) sa solution.

Les nombreux questionnaires pertinents pour se poser les bonnes questions durant tout le parcours d’aidant.

Résumé audio du livre Comment aider ses proches sans y laisser sa peau .

Si vous préférez un audio au texte, j’ai préparé un podcast du résumé du livre, pour vous. 🙂 (20 mins)

 Dans les paramètres YouTube, les sous-titres peuvent être activés, pour suivre le résumé.

Introduction

Les coauteures, Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN soulignent le rôle précieux des aidants qui sont des « travailleurs de l’ombre ». Elles confirment qu’ils méritent d’être mieux reconnus, soutenus et entourés. Dans cet ouvrage, l’impact de l’aidance est traité d’un point de vue psychologique et médical, grâce à la longue expérience clinique des deux auteures auprès des aidants. Elles nous donnent ainsi un guide pratique riche d’explications et de conseils pour trouver des solutions et demander de l’aide sans culpabiliser.

 

Les autrices nous proposent un premier questionnaire pour savoir quel est notre profil d’aidant, lorsque l’on accompagne une personne dépendante.

QUI

De ce fait, si vous aidez un conjoint, un parent, un enfant, ou un autre membre de la famille, alors vous êtes : un aidant familial.

Si vous aidez un ami, un voisin, ou une autre personne de votre entourage alors vous êtes : un proche aidant.

A QUELLE FREQUENCE

Si votre aide est ponctuelle ou régulière, votre implication sera d’autant plus forte.

OÙ

Si la personne que vous aidez habite chez vous, ou à proximité ou loin de chez vous, ou qu’elle vit en institution, ou qu’elle est à l’hôpital, alors vous êtes toujours un aidant même si votre rôle est différent.

POURQUOI

Vous accompagnez votre proche en raison de son grand âge, d’une maladie, d’une perte d’autonomie, d’une situation de handicap ou d’une autre raison alors vous êtes devenu un aidant progressivement ou au pied levé.

COMBIEN DE TEMPS

Evaluez (en semaine, mois ou années) depuis combien de temps vous accompagnez votre proche, cela permet de voir si vous êtes en début de parcours d’aidant ou si vous êtes un aidant de longue date.

 

Quel que soit votre profil d’aidant, ce livre vous apporte des clés de compréhension et des solutions concrètes, pour prendre soin de vous, tout en aidant votre proche.

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Chapitre 1 Un engagement particulier

Dans ce premier chapitre, Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN dressent le portrait de l’aidant.

Identification

Les autrices se réfèrent notamment à la Charte européenne de l’Aidant familial  qui définit l’aidant comme « une personne non professionnelle qui vient en aide, à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne ».

De ce fait, l’aide peut être donnée à une personne en situation de handicap, en perte d’autonomie, malade ou âgée.

Au vu de cette définition, les autrices nous indiquent que le rôle de l’aidant familial est différent et complémentaire du rôle de l’aidant professionnel.

En effet, l’aidant familial fait partie du cercle familial et le proche aidant fait partie de l’entourage alors que l’aidant professionnel a des diplômes et il a suivi une formation pour exercer son métier pour soigner et/ou aider.

 

Compétences

Les auteures indiquent que l’aidant fait son apprentissage sur le terrain, il « apprend en faisant ». Elles précisent que ce sont plus que des soignants, mais de vrais « managers » car ils coordonnent les professionnels de santé et ils gèrent aussi bien les tâches ménagères, les courses, les finances, l’administratif, les imprévus…

 

Ainsi, l’aidant développe des compétences : émotionnelles, l’empathie, la gestion de son propre stress, des savoir-faire techniques, …

 

 Au fil du temps, il devient un expert de la maladie de son proche. Elles reconnaissent la nécessité pour les aidants de suivre des formations pour intégrer ces savoir-faire, savoir-être et ces savoirs.

 

Dans un autre ordre idée, elles indiquent que si l’aidant ressent de la reconnaissance pour son engagement, s’il est soutenu et entouré alors son « fardeau » sera plus léger.

 

De plus, les auteures expliquent que certains aidants se rendent compte qu’ils sont devenus aidants sans l’avoir choisi. Ce qui peut renforcer l’impact négatif de l’aide sur leur vie.

D’un autre côté, les autrices listent les aspects positifs de l’aidance, à savoir : le sentiment d’accomplissement, le développement de la confiance en soi, une meilleure estime de soi, la capacité de résilience et une meilleure connaissance de l’humain.

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Chapitre 2 Attention à votre santé

À travers cette deuxième partie, Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN évoquent les principaux risques pour la santé des aidants de longue date.  Elles proposent un test d’évaluation, avec une série d’affirmations pertinentes à cocher. Le but pour l’aidant est de mesurer ce qu’il ressent ou fait en termes de :

  • Niveau de stress
  • Sentiment de culpabilité
  • Risques physiques et les douleurs
  • Degré de fatigue
  • Facteurs de risques cardiovasculaires
  • Suivi médical
  • D’addiction
  • Burn-out

Elles vous invitent à vous rapprocher de votre médecin traitant ou d’un professionnel de l’aidance pour vous aider.

Chapitre 3 Conseils pour ne pas vous oublier

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La règle des 5 "R"

Dans ce troisième chapitre les auteures mettent en évidence le risque de vous oublier et celui de vous rendre « l’esclave » de votre aidé. Elles vous expliquent que la parade est de prendre soin de vous (ce qui ne vous rend pas égoïste) et à apprendre à demander de l’aide.

 

Elles préconisent d’appliquer la règle des 5 R pour vous préserver grâce au : Recul, Répit, Réseau, Relaxation et Respect de votre santé.

Recul :

Les auteures vous incitent à faire le point sur votre situation en listant les changements tant personnels que professionnels. Déterminez vos objectifs et vos sous-objectifs. Et mettez en place une stratégie.

Cela va favoriser votre sentiment de maîtrise pour reprendre le contrôle de la situation. Et par la même, vous retrouverez la confiance en vous. Également, les autrices vous encouragent à mettre en place des routines positives, le matin, pour vous consacrer du temps.  Cela permet de mieux démarrer la journée avec son lot de responsabilités et d’inattendus.

Répit :

Elles vous recommandent de vous aérer l’esprit et de vous ressourcer. Par exemple vous pouvez vous faire remplacer par un étudiant en psychologie ou en médecine, ou par une association… Dans tous les cas, le répit doit s’adapter de façon sur mesure pour chaque aidant.

Réseau social :

Elles vous invitent à faire jouer la solidarité tant familiale qu’amicale, le voisinage ou l’aide associative pour obtenir du soutien.

Relaxation :

Dans le but de diminuer votre stress, elles citent par exemple la cohérence cardiaque, la sophrologie, l’écriture, l’art, la méditation pleine conscience, la réflexologie, le qi gong, le yoga, le shiatsu, le fait d’écrire dans un journal quotidien vos gratitudes…

Rester en bonne santé :

Pour préserver votre santé mental elles vous conseillent notamment d’aller au café des aidants ou de suivre une éducation thérapeutique de l’aidantEt préservez votre santé physique à travers : une bonne hygiène de vie, l’alimentation, le sport et de l’exercice physique.

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Les aidants professionnels

Pour vous consacrer du temps il est nécessaire que vous déléguiez des tâches à des aidants professionnels. Cependant, les autrices confessent que l’aidé peut mettre en échec le recours à l’aide professionnelle. Si tel est le cas, elles préconisent de faire accepter l’aide extérieure à votre proche au domicile, en faisant preuve de patience, de bienveillance, de respect. Et de chercher des alliés de confiance de votre proche pour appuyer votre demande d’aide avant d’imposer l’aide extérieure si nécessaire.

 

 

Note : L’éventail des sauveteurs (c’est-à-dire des aidants professionnels) est très large. Ils ne peuvent être cités de façon exhaustive en quelques lignes. Cependant, les acteurs professionnels incontournables sont notamment :

Les aidants à domicile :

L’auxiliaire de vie sociale aide et accompagne votre proche dans les actes de la vie quotidienne (donner le repas, l’hygiène corporelle…) et elle stimule sa vie sociale.

Les auteures vous recommandent, pour lui faciliter la tâche de préparer un dossier médical de votre aidé (avec les copies de comptes rendus, l’ordonnance des traitements, les numéros de téléphone des médecins et différents intervenants, les numéros d’urgences…)

Mettez en place un cahier de transmission dans lequel tous les intervenants décrivent l’état physique et psychique de votre proche.

Le médecin traitant :

Le médecin traitant assure la coordination de la prise en charge du patient.  Il est perçu comme une personne d’autorité et de confiance. Il peut convaincre aussi bien votre aidé que vous à accepter l’aide professionnelle.

 

Le psychologue :

Le psychologue permet de diminuer l’anxiété, la culpabilité et de soigner la dépression (de l’aidant et de l’aidé). Il peut mettre en place une thérapie familiale. Il fait comprendre ce qui se joue au sein des relations familiales (alliance, ou incompréhension) et la place de chacun ainsi que son rôle.

 

Les travailleurs sociaux de proximité :

Les assistantes sociales proposent des pistes de solutions aux difficultés de l’aidant et de l’aidé. Notamment, elles facilitent le montage des demandes d’aides administratives. Elles sont joignables en passant par la mairie, l’hôpital, le Centre communal d’action sociale (CCAS), le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) …)

 

D’autres intervenants :

Les auteures citent entre autres des Associations de patients, d’aidants, de bénévoles, et le soutien grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication…

Chapitre 4 En route pour le changement

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Dans cette dernière partie, Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN vous incitent à modifier votre mode de pensée sur la relation d’aide. Ainsi, elles vous offrent des outils simples et pratiques, pour maintenir votre qualité de vie. Dans ce sens, la mise en place de votre plan d’actions passe par un tableau de bord à remplir pour mettre en lumière votre emploi du temps. Vous faites le bilan du temps consacré, à votre vie familiale, à votre vie d’aidant et à vous-même. Le but de cette évaluation est de mettre en place une stratégie pour amorcer le changement, pour prendre soin de vous.

 

Elles admettent que le premier pas vers le changement est d’accepter l’épreuve. Il s’agit d’un cheminement plus ou moins long et dépend de vos états d’âmes. Pour finalement trouver l’apaisement.

À cet égard, elles vous encouragent à vous faire du bien et à vous pardonner vos imperfections car vous êtes un être humain. Vous faites déjà de votre mieux ! Vous ne pouvez être responsable de tout. Car le sentiment d’impuissance mène à la dépression et au désespoir.

  

De ce fait, elles vous proposent un journal de bord à renseigner au quotidien pour vous stimuler et vous aider à évaluer vos progrès dans votre résolution à prendre soin de vous.

 

Car vous ressourcer, faire des pauses vous permet de revenir avec plus de vitalité auprès de votre proche.

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Conclusion

En conclusion, Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN, nous offrent un véritable livre de chevet, pour prendre soin de soi tant physiquement que psychologiquement.  Elles expliquent que l’aidant professionnel et votre rôle d’aidant sont complémentaires.  À vouloir TOUT faire sans aucune aide extérieure vous prenez la place de l’aidant professionnel.

 Selon elles, il est important de ne pas s’oublier, dans la relation aidant-aidé. Elles admettent qu’il n’y a pas de solution unique, car chaque situation est singulière. Toutefois, elles proposent de nombreux outils simples et pratiques, pour soutenir les aidants d’aujourd’hui et ceux de demain.

😊 Vous êtes libre d’en savoir plus, en achetant le livre Comment aider ses proches sans y laisser sa peau de Janine-Sophie GIRAUDET et Inge CANTEGREIL-KALLEN, en cliquant : ici

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6 commentaires

  1. Bonjour Cassandre

    Merci pour ce résumé.
    Comme beaucoup de situations « non préméditées », ça ne s’improvise pas toujours d’endosser des rôles auxquels on n’est pas préparé.
    Peut-être un temps mais sur la durée, c’est bien de mettre en place une « stratégie » comme c’est décrit pour pouvoir assurer sur le long terme.
    C’est vraiment bien d’avoir ce genre de ressources pour que les aidants aient, eux aussi, de l’aide.
    Je suis épatée par ces cafés des aidants à Paris qui doivent représenter une vraie bulle d’oxygène !!!
    J’espère que ça en inspirera (si ce n’est déjà fait) pour en organiser ailleurs.

    • Merci beaucoup Caroline,

      En effet les aidants de longue date ont besoin d’une « stratégie » pour tenir sur la durée. Et le café des aidants comme tu le précises est une « vraie bulle d’oxygène » ce qui permet de libérer la parole.
      La liste de la centaine de cafés des aidants sur toute la France ( et en Martinique aussi 🙂 est disponible sur le site aidants.fr sur le lien suivant : https://www.aidants.fr/vous-etes-aidant/participer-a-une-action-pres-de-chez-soi/cafe-aidants/

      Dans mon e-book offert, « S’autoriser à prendre soin de soi, tout en aidant un proche » je recense aussi plusieurs groupes de parole et des associations qui soutiennent les aidants. 🙂

  2. Infirmière de métier depuis de nombreuses années j’adhère complètement à cet ouvrage qui est si habilement résumé.
    J’ai souvent rencontré d’aidants naturels qui s’épuisaient à la tâche rendant la prise en charge délicate parfois ( manque de sommeil, stress, peur de la maladie etc).
    Ce livre devrait accompagner les assistantes sociales qui œuvrent à domicile lors des mises en place de prise en charge.
    Merci encore pour ce résumé !!!

    • Merci Nathalie, pour ce regard éclairé, en tant que professionnel. En effet, cet ouvrage donne un plan d’actions pour éviter de s’épuiser à la tâche, quand on est aidant. Et tout à fait, ce livre mériterait d’être diffusé auprès des assistantes sociales pour faciliter les mises en place de prise en charge ! Encore merci ! 🙂

  3. Merci Cassandre pour ce résumé. Effectivement, quand on est aidant, il faut aussi essayer de penser à soi et ce n’est pas facile… Je commence un peu à être aidante, ce n’est que le tout début, je ne fais pas encore grand chose, mais dans quelques années, il faudra que je mette en pratique ces conseils…

    • Merci Awa pour ce retour d’expérience ! En effet, ne pas s’oublier dans la relation d’aide n’est pas toujours évident. Même en tout début de parcours, avec une implication modérée, le premier pas important est de se reconnaître en tant qu’aidant(e). Et cela demande une prise de conscience de la situation. Bravo Awa, tu vas gagner du temps car tu sauras déjà où aller chercher les conseils… 🙂

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